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Une halte vendéenne pour découvrir le festival Chant’appart
Je referme la parenthèse Bretonne son soleil et sa douceur pour ouvrir le chapitre vendéen et caniculaire.
Passer dans ce coin là de France c’est un peu comme passé à la maison puisque je suis originaire du nord des Deux-Sèvres (vivant actuellement dans l’Ain). Je suis toujours surprise de voir que mes escapades à vélo me permettent de re-découvrir ce territoire et ses paysages bocagés.
Des haltes express à Nantes puis en Vendée m’ont permis de revoir mes parents et quelques amis, une manière de faire un petit break dans cette itinérance au long court. Je dois avouer que ça tombait à pic au vu des conditions caniculaires de cette fin de semaine qui ne sont pas idéales pour enchaîner les kilomètres à vélo.
Revenons au plus important et à la raison qui m’a emmené à passer par la Vendée. Quand j’ai commencé à construire cette deuxième itinérance, il y a avait des organisations dont on m’avait parlé et que j’avais très envie de rencontrer, c’est le cas de l’association Chants sons qui a son siège social à La Roche sur Yon et qui organise le festival Chant’appart depuis 29 ans.
Le Festival Chant’appart c’est quoi ?
Il s’agit d’un festival de chanson française qui se déroule chaque année en février. Sa particularité ? Il se joue à domicile, dans près d’une centaine de « petits lieux » de spectacles de la région des Pays de la Loire. Les bénévoles-accueillants poussent les meubles du salon, font place à micros et projecteurs, bref transforment des lieux privés en salles de spectacle public, avec pour bouquet final un buffet rassemblant dans une belle convivialité artistes et spectateurs.
Un concept atypique surtout quand on sait comment il s’est construit…
1. Carnet d’itinérance #4
Jeudi 16 juin
Ce matin, réveil à l’aube pour enclencher le rituel du matin et être à l’heure pour retrouver Nantes. 6h30, nous sommes sur le quai de la gare de Quimper, il fait déjà chaud, la nuit en tente a été douce, les températures élevées n’ont pas permis à la rosée de se déposer.
Le jeudi, c’est aussi l’heure d’écrire la newsletter et de la mettre en forme, un exercice pas toujours facile mais que j’apprécie et que j’apprends semaine après semaine. Trouver l’inspiration et le juste équilibre entre le récit personnel et les rencontres professionnelles qui m’amènent à m’interroger sur de nombreux sujets. Je me suis rendue compte que le train était un lieu propice pour écrire, je suis peu distraite, j’ai un temps impartis et au fil du paysage, je laisse cheminer ma pensée. En ce jeudi matin, je n’ai pas le loisir d’admirer une dernière fois les paysages bretons étant absorbée par l’écriture de ce 3ème carnet d’itinérance.
En arrivant à Nantes, je sais que j’ai 24h top chrono pour voir les amis présents et faire des emplettes tout ça avec un thermomètre qui frise la canicule. Ca faisait un moment que je n’avais pas roulé en ville et je dois bien dire que malgré les aménagements pour circuler, cela nécessite une attention de tous les instants, entre le tram, les voitures et les autres vélos, la vigilance est de rigueur. Quand on est en voyage à vélo, s’arrêter dans une grande ville, c’est l’occasion d’acheter les produits qu’on ne trouve pas facilement hors des grands magasins comme une bouteille de gaz, un compteur de kilomètres, un casque.
Une journée active qui se termine par un dîner en ville. Ce soir les terrasses sont bondées, les personnes profitent des températures plus clémentes après une première journée à plus de 35 degrés. Ca fait longtemps que je ne suis pas sortie en ville un jeudi soir, sensation étrange de ne pas tout à fait être à ma place parmi ce brouhaha, qui a pourtant rythmé ma vie de jeune adulte.
Vendredi 17 juin
Pour éviter de rouler sous le soleil de plomb, je prends la route tôt ce matin. Je dis au revoir à mes hôtes Mylène, Antoine et Louis ainsi qu’à Maï-Lys qui fut une super coéquipière durant cette semaine bretonne.
Il est 7h30 quand je prends le départ pour la Jolivière, un petit paradis situé à la frontière entre la Loire Atlantique et la Vendée. Mais avant d‘atteindre ce havre de paix, je dois cohabiter avec les automobilistes nantais… J’avais oublié ce que c’était de sortir d’une grande ville à vélo. Il me faudra une heure pour retrouver des petites routes et le calme de la campagne. Cette fois, j’utilise l’application géovélo pour rejoindre mon point de chute, j’ai longtemps cherché le meilleur moyen de faire le tracé et je dois avouer que ce système est plutôt bien pensé.
Petit à petit, je retrouve les haies bocagères, les petits villages et les hameaux isolés, ces dernières caractéristiques étant peu présentes dans ma région d’adoption, Je me demande à quel point ça change les interactions sociales d’un territoire ? Chaque passage de ruisseau ombragé m’offre une climatisation de luxe, le bonheur tient souvent à peu de choses.
Les kilomètres s’enchaînent mais pas au même rythme que les degrés et c’est plutôt une bonne nouvelle !
A 10h30 après une cinquantaine de kilomètres, j’atteins la Jolivière, mon bivouac pour les 3 prochains jours. Après un réveil aux aurores, je profite d’un temps calme avant de retrouver Claudine, trésorière de l’association Chants Sons qui organise (entre autre) le festival Chant’appart avec comme slogan « La chanson qui déménage », tout un programme.
Il est 16h quand je rencontre Claudine, elle a accepté de venir à ma rencontre pour me parler de la vie de l’association et de ce festival qui a soufflé cette année sa 29ème bougie. Un échange passionnant de 2 heures pour connaître les coulisses de cette organisation bien rodée avec une démarche artistique atypique. (Pour en savoir plus sur chant’appart rendez-vous en fin d’article).
Samedi 18 – Dimanche 19 juin
Au programme de ce weekend caniculaire : passer du temps avec mes parents, me baigner dans l’océan Atlantique, profiter pour retrouver mes amis Julie et Romain et participer à une journée de yoga « Aux heures suspendus : https://www.facebook.com/foodcru/ ».
Deux jours pour se ressourcer et philosopher avant de reprendre la route, direction le sud.
Lundi 20 juin
Il est 11h45, je quitte la Jolivière, direction la Roche sur Yon. Après ce petit bol de verdure chez Julie et Romain, il est tant de reprendre le cours de mon itinérance. Je suis heureuse de remonter en selle et de rouler à l’ombre des haies bocagères qui bordent la route, un sentiment de tranquillité et de légèreté m’envahit. Les kilomètres défilent, le relief est plus doux que dans le coeur du Finistère, je roule à vive allure avec mon fidèle destrier.
Mon passage par la Roche sur Yon me permet de rencontrer Marion, salariée de l’association chants sons et coordinatrice du festival Chant’appart. Durant 2 heures, elle prend le temps de m’expliquer l’organisation de ce festival, sa philosophie, ses valeurs et de sa joie de pouvoir contribuer à cet événement hors cadre. Ecouter ces personnes qui font et expérimentent me remplit de joie et d’enthousiasme, un remède à la mélancolie et à l’anxiété souvent présentes quand je regarde le monde dans lequel je vis.
A travers ces échanges, je mesure l’importance du point de départ de la vision insufflée qui pourrait se traduire par un engagement politique dans le sens noble du terme, celui de vouloir contribuer au monde d’une manière plus éthique et responsable.
Un après-midi qui fait du bien et qui me stimule, me donne envie d’aller plus loin dans la compréhension et dans l’expérimentation.
En préparant cette itinérance, j’ai dû faire des choix sur le circuits et les étapes. Lors de ma première itinérance j’avais beaucoup roulé en relayant le train à la solution de replis en cas de pépin, hors pour cette deuxième escapade, j’ai changé mon fusil d’épaule pour me préserver en considérant cette itinérance comme un marathon et pas un sprint. J’ai ainsi fait le choix de prendre le train pour rallier La Rochelle, une étape qui ne devait pas en être une, mais je ne pouvais passer dans cette ville sans revoir les étudiants une dernière fois pour débriefer à froid de notre cycling trip (retrouver l’article ici).
C’est avec plaisir que je les ai retrouvés pour faire le point et se demander ce qui serait à changer si c’était à refaire, qu’est ce que je garderai, enlèverai et rajouterai. J’ai été agréablement surprise par certains de leurs partages, comme quoi le fait de rendre obligatoire quelque chose peut-être la meilleure manière pour faire une expérience peu stimulante de prime abord.
La soirée se prolongera avec Capucine et Charlotte qui ont eu la gentillesse de m’accueillir dans leur logement pour la nuit.
Mardi 21 juin
Ce matin le ciel est bleu, le soleil est encore bas au moment où je monte sur mon vélo. Un départ à la fraiche pour relever le challenge d’arriver à Bordeaux mercredi après-midi, ce qui représente 190km en 2 jours. Avec les premiers coups de pédales, je retrouve l’excitation de ces journées où le seul objectif est de rouler et d’avancer. Ca peut paraître assez triviale mais j’aime ces moments, où à la force de mon corps et de mon mental, je vais devoir aller chercher dans mes réserves pour atteindre mon objectif. L’itinéraire pour aujourd’hui est assez simple, puisque je dois traverser la campagne charentaise par les petites routes pour longer par la suite les rives de la Gironde. Ce qui devient plus dur au fur et à mesure des kilomètres, c’est la monotonie des paysages, l’enchaînement de ces champs à perte de vue avec peu de haies et d’arbres. Quelques bosquets sont éparpillés dans cette campagne agro-industrielle, où se côtoient maïs, blé et tournesol. Ca me rappelle un trajet en voiture dans le nord est de la France coincée entre des étendues de champs à perte de vue sans le moindre arbre à l’horizon. Il y a encore quelques années, je ne prêtais aucun intérêt au sujet agricole, je n’avais pas conscience de l’impact des manières de produire sur le sol et in fine sur notre santé. Mais avec un conjoint et un frère en phase d’installation dans le maraîchage biologique, j’ai changé mon regard et j’ai beaucoup appris pour comprendre les tenants et aboutissants de ces sujets.
Si cette thématique vous intéresse, je ne peux que vous recommander d’aller regarder les contenus produit par Ver de Terre Production sur la chaîne Youtube et le site internet, une mine d’information pour comprendre les enjeux agricoles.
Tout ça pour dire que la route est longue et que je pédale au mental plus qu’à la force de mes mollets. C’est une réalité quand on voyage à vélo, ce n’est pas que du plaisir et des beaux paysages, il y a aussi des moments difficiles où on se demande pourquoi on n’a pas pris le train. Mais c’est aussi dans ces moments là qu’on prend la mesure de ce qui peut nous aider à passer le cap. A la pause de midi, mon compteur indique 75km parcourus, je sais que j’ai fait le plus dur que je me rapproche de la Gironde et qu’il me reste moins de 50 km à faire. Pour me redonner de l’énergie, je prends quelques fruits, du chocolat noir et un mélange de fruits secs trouvés à l’épicerie du coin. Ayant déjà vécu ce type de situation, je sais que ce qui m’aide c’est d’entendre la voix de mes proches, ça agit plutôt bien sur moi, je retrouve l’élan et l’envie de continuer mon chemin.
Je reprend la route plus enjouée qu’avant la pause avec comme décor les vignes de Cognac et de Pineau qui font la réputation du secteur.
Bientôt je vois l’estuaire de la Gironde, mon but se rapproche, encore 25-30 km avant d’atteindre mon point de chute pour la nuit.


Je l’apprendrai par la suite, mais cette région a été très fortement touchée par l’épisode de grêle qui est survenu la nuit précédente. A certains endroits les vignes et les jardins sont ravagés, les arbres défeuillés et les paysans désespérés. De paroles d’habitants, en 70 ans, ils n’avaient jamais vu de tempête de cette violence avec des grêlons gros comme des balles de tennis. Toute une économie à terre qui s’est évaporée en 17 minutes de grêle, une situation de plus en plus présente dans la vie des agriculteurs qui sont les premiers à voir les effets du changement climatique.
C’est dans ce contexte d’hécatombe et avec le risque que cela se reproduise ce soir que j’arrive au camping le Chêne Vert. Ce soir, je ne planterai pas ma tente, je dormirai à l’abri pour éviter de me retrouver sans toit au beau milieu de la nuit.
Mon compteur indique 118 km pour aujourd’hui, je comprends pourquoi les mollets commencent à tirer. L’objectif de mon itinérance n’est pas d’engranger les kilomètres coûte que coûte, il n’est d’ailleurs pas prévu de réitérer ce type de journée, mais de temps en temps, il est important pour moi d’aller flirter avec mes limites pour sortir de ma zone de confort.
Mercredi 22 juin
Premier départ sous la pluie ! La météo a été jusqu’ici très ensoleillée (voir trop pour la saison) et je n’ai pas eu à me poser la question de différer mon départ hormis pour éviter la canicule. Depuis le milieu de la nuit, il pleut beaucoup, mais heureusement sans grêle. Ce matin, je prends un peu plus mon temps pour décaler le départ et attendre une accalmie qui devrait arriver d’ici la fin de la matinée. Je commence à écrire la newsletter mais l’inspiration me manque, il est 8h45 et je décide de partir malgré les sceaux d’eau dehors. J’aime bien rouler sous la pluie de temps en temps, je trouve ça agréable, en tout cas, ça fait partie des contraintes des voyages que j’accepte volontiers si ça ne dure pas des semaines. Au final,ce n’est que de l’eau (tiède en plus), ça n’empêche pas les jambes de pousser sur le pédalier, ça me demande plus de concentration pour éviter les flaques et anticiper les freinages mais foncièrement j’ai aimé ce passage sous l’eau. Il n’aura pas été de longue durée puisque vers 11h, le ciel se déchire pour laisser passer les rayons du soleil. En 30 minutes mon kway est sec et hormis mes chaussures trempées on pourrait se dire que je n’ai pas roulé sous des trombes d’eaux.
Pour rallier Bordeaux, il me restait à l’heure du départ 75 km, facile me direz vous au vu de la veille. Et bien justement pas si facile, la fatigue se fait sentir et mes muscles auraient bien aimé un peu plus de repos. Malgré ce contexte, j’arrive à trouver les ressources physiques et mentales pour avancer petit à petit. Le pont de Gustave Eiffel sur la Dordogne indique les changements de département et de décor. Je laisse les vignes derrière moi pour retrouver les zones industrielles et les communes péri-urbaines de Bordeaux. Il me faudra une heure dans ce décor peut attrayant pour rallier le centre de Bordeaux et le pont de pierre.
Ici, je retrouve l’atmosphère de la ville, sa densité, sa vivacité. Loin d’être une étape de tout repos, je vais poser mes valises dans la capitale mondiale du vin éponyme, pour les prochains jours afin de rencontrer un collectif atypique qui se déplace également à vélo… je ne vous en dis pas plus pour vous laisser la surprise !
Chant’appart, c’est qui ? C’est quoi ?
En attendant d’écouter le podcast pour comprendre les backstages de ce festival hors norme, je vous propose de visiter le site internet de l’association.
Avant de rencontrer Claudine et Manon, j’ai sillonné le net pour en savoir plus sur l’association et j’ai plusieurs fois échangé avec mes amis Julie et Romain qui ont été des accueillants pour la première fois cet hiver. Avec ces informations, j’avais une première vision de cette organisation.
Les échanges que j’ai eus avec Claudine et Manon, m’ont permis de comprendre et de confirmer mes premiers ressentis et bien évidemment j’ai découvert plein de facettes pertinentes qui font échos à la philosophie de mon itinérance.

Pour ne pas tout dévoiler du futur podcast à venir, je peux vous partager 4 éléments de réflexions que j’ai trouvés intéressants :
- Une démarche étique : sur ce point, j’ai trouvé la démarche de chant’appart assez exemplaire pour aider de jeunes artistes en émergence. Tous les artistes reçoivent un même cachet d’intermittents , peu importe leurs notoriétés. Il n’y a pas d’exception et si une boîte de production n’accepte pas la règle, l’artiste ne sera pas programmé. Le prix libre et le chapeau ne sont pas pratiqués pour permettre aux artistes de vivre de leur métier.
- Une démarche artistique collégiale et responsable : Ici pas de directeur artistique qui impose ses choix. Le comité d’administration et ses 21 membres décident de la programmation à travers un processus démocratique et ouvert. Chaque année l’association reçoit près de 500 propositions et prend le temps de tout écouter pour respecter le travail des artistes. La programmation accueille toutes les esthétiques, de la chanson française et francophone, 50 % sont des artistes régionaux et les autres viennent de France et parfois de l’étranger. Les artistes étrangers sont sélectionnés uniquement s’ils ont d’autres concerts prévus autour du festival Chant’appart. L’idée est d’éviter au maximum le one shot, c’est à dire une date isolée (lors du festival) qui amène l’artiste à passer 3 heures sur un territoire avant de repartir à l’autre bout de la France.
- La place et le rôle des accueillants : Les accueillants sont les bénévoles qui ouvrent leurs garages, leurs salons ou le club house du stade de rugby pour permettre à un artiste de réaliser un concert. Sans eux pas de festival, ils sont un élément essentiel et ont un rôle majeur, car au-delà d’ouvrir leurs salons et de pousser les meubles, ils doivent : faire la communication, vendre des places, organiser un buffet convivial avec un budget alloué par l’association (3€ par spectateur) et héberger/restaurer les artistes. Les accueillants ont en échange la possibilité de choisir les artistes qu’ils souhaitent accueillir. Pour ce faire, ils sont conviés à une journée de présentation des artistes qui se déroule en septembre à La Roche sur Yon.
- Sortir la musique des lieux conventionnels : Un aspect qui s’est amplifié et bonifié au fil des discussions, c’est l’ouverture que permet ce festival. Il permet d’amener la musique dans des lieux et auprès de publics qui entrent peu (voir pas du tout) dans des salles de concerts et de faire découvrir des artistes peu ou pas connus. Ce dernier élément m’a beaucoup marqué, tant il vient re-questionner le fait d’avoir la musique (ou le spectacle vivant) réservée à des lieux spécifiques et souvent codifiés. Cela amène également une solution dans les zones rurales qui n’ont pas toujours d’équipement « adéquat » (je déteste employer le mot de « désert culturel » comme le terme de non public). Derrière cette thématique du lieu, il y a pour moi l’enjeu de sortir de la monoculture, c’est à dire un lieu pour une chose, comme des céréales produites sur des centaines d’hectares. Je pense que la résilience passe par la capacité à développer des organisations agiles et des lieux pluriels. Ceci reste mon analyse et bien évidemment cela reste ouvert au débat.
Voilà un petit aperçu des richesses de cette association, qui bien évidemment n’est pas parfaite et a ses difficultés, mais je trouve de nombreux éléments inspirants qui ouvrent les perspectives. Ce modèle n’est peut-être pas duplicable dans toutes les esthétiques et à tous les niveaux, mais il a le mérite d’explorer d’autres sentiers.